Impact de la crise : les coopératives voient le verre à moitié plein
Comment les sociétés coopératives ont-elles traversé ces derniers mois ? Pas si mal, à en croire la Confédération générale des Scop (CG Scop), qui a obtenu 728 réponses à une enquête conduite en janvier auprès de son réseau. Si les sociétés coopératives et participatives (scop) et les sociétés coopératives d’intérêt collectif (scic) n’ont pas été "épargnées" par la crise sanitaire et ses conséquences économiques, "l'impact du Covid-19 sur les sociétés coopératives reste limité grâce aux mesures d'urgence... et la forte résilience du modèle", estime la confédération. Deux tiers des répondants ont eu à déplorer une baisse de leur chiffre d’affaires en 2020, mais cette baisse apparaît "limitée, puisqu'elle est estimée à moins de 25% pour plus de la moitié des sondés". Certains secteurs sont toutefois plus touchés, avec des pertes de "45% pour les services, 82% pour le BTP et 59% pour l'industrie, ces trois secteurs concentrant les trois quarts des 67.000 emplois coopératifs".
Les coopératives se sont bien saisies des aides gouvernementales mises en place, 84% des répondants affirmant y avoir fait appel, principalement en recourant à l’activité partielle (pour 89% de ces 84%), mais aussi au prêt garanti par l’État (la moitié) et le report de paiement des charges sociales (42%). 8% des répondants ont également bénéficié d’aides spécifiques du mouvement coopératif, telles qu’un prêt et des reports d’échéances.
"Si la situation demeure incertaine", avec un manque de visibilité en 2021 pour 42% des sociétés sondées, "le retour à la normale se profile lentement mais sûrement en ce début d'année", estime la CG Scop. Parmi les répondants, 17% reprennent progressivement leur activité (34% pour les coopératives de services), la majorité déclarant une reprise normale ou totale.
