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Environnement - Ile-de-France : la Chambre régionale des comptes pointe les lacunes de la région en matière d'espaces verts

L'Ile-de-France connaît un "déficit persistant d'espaces verts urbains de proximité", note la Chambre régionale des comptes dans un rapport mis en ligne le 21 mars. La Chambre souligne qu'au moins 193 communes franciliennes (dont 18 des 20 arrondissements parisiens) connaissent "une situation de carence en offre d'espaces verts publics de proximité". Or, rappelle-t-elle, "les objectifs élevés de créations de logements devront s'accompagner de créations d'espaces verts", pour satisfaire aux objectifs du Schéma directeur d'aménagement de la région Ile-de-France (Sdrif), qui prévoit 10 m2 d'espaces verts publics par habitant. Cet objectif nécessitera des collectivités territoriales concernées "une politique de programmation de nouveaux espaces verts accompagnant l'effort de densification à venir" et "une politique de rattrapage des déficits accumulés".
Depuis 1976, c'est le conseil régional qui est chargé de définir et coordonner la politique régionale en matière d'espaces verts. Pour mettre en oeuvre cette politique, il a sous son autorité un établissement public administratif, l'Agence des espaces verts (AEV), qui compte un peu plus de 140 collaborateurs. 
La région devrait être obligatoirement consultée sur "les programmes d'investissements des collectivités infra régionales nécessaires à la mise en oeuvre de la politique régionale". Mais cette coordination des investissements publics "n'est actuellement pas mise en oeuvre par la région", note le rapport qui préconise aussi la fin de l'AEV. Au regard de sa gouvernance, des missions qu'elle accomplit et de son mode de financement, "la nécessité de l'AEV ne semble plus totalement avérée", estime ainsi la Chambre, qui constate que le développement de ses acquisitions foncières s'accompagne "d'un accroissement de ses coûts de fonctionnement" et d'une "hausse de son budget" (près de 45 millions d'euros financés à plus de 75% par la région). La Chambre juge "utile" d'aller vers une mutualisation des fonctions supports de l'agence (plus d'un quart de ses effectifs) avec les services régionaux, et considère que la région Ile-de-France peut exercer sa compétence en matière d'espaces verts sans avoir besoin de recourir à un établissement public ad hoc.
Ce rapport intervient alors que la région veut réduire de 10% le budget de ses 29 organismes associés (dont l'Agence des espaces verts), dont elle va évaluer dans un audit l'efficience et les éventuelles possibilités de fusion.

 

 

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