Transports - Grand Paris : la SGP prépare l'étude d'impact globale environnementale
La Société du Grand Paris (SGP), chargée de réaliser le projet de métro automatique autour de Paris, a indiqué le 2 mars qu'elle préparait l'étude d'impact environnementale globale du projet, élément clé des premières enquêtes publiques prévues en 2012. Son directeur général, Marc Véron, a précisé au cours d'un point de presse que le décret en Conseil d'Etat sur le tracé du métro et les nouvelles gares "sera pris probablement en juin prochain".
En matière d'environnement, il y aura des enquêtes publiques successives en fonction des tronçons, mais l'étude d'impact du métro sera globale et intégrera également les projets qui devront lui être reliés, comme le prolongement d'Eole (RER E) à l'ouest, a souligné Florence Castel, spécialiste de la SGP. Au-delà, la SGP fera des "zooms" beaucoup plus précis, par tronçon et par thématique, avec une présentation appuyée de tout ce qui concernera les trames vertes et bleues et une attention particulière au schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux (Sdage).
La SGP étudiera les effets du projet sur la santé humaine, estimera le coût des pollutions et aura une approche relative à la consommation énergétique (influence du prix de l'énergie sur le projet). Elle aura aussi une approche spécifique de la "valeur carbone" pour ce projet de métro, essentiellement souterrain, se situant en zone urbaine dense. Deux échelles seront utilisées, une première, globale, tenant compte du "report modal" (utilisation du métro au lieu de la voiture) et de la "phase chantier" du projet, une seconde au niveau des "tronçons" du métro. La SGP s'appuiera sur les travaux expérimentaux de l'Agence de l'environnement (Ademe).
Elle vient par ailleurs d'attribuer au groupement Biotope/Burgeap l'étude d'incidences du projet sur les sites à grande valeur patrimoniale (faune et flore), qui durera 34 semaines. Au-delà de l'impact sur les espèces protégées (oiseaux notamment), une attention particulière sera apportée aux effets éventuels, pour les milieux d'accueil des espèces, du creusement d'un tunnel sous des plans d'eau (cas du parc départemental de La Courneuve). La SGP va mettre en place pour la Seine-Saint-Denis un comité de suivi de l'étude avec des associations et les collectivités.