Grand débat national : le Cler appelle à soutenir la transition énergétique dans les territoires
"À l’heure du grand débat national, nous estimons qu’il n’est plus l’heure de discuter mais d’agir en faveur de la transition écologique : l’urgence environnementale, sociale et climatique nous oblige à l’action", estime le Cler-Réseau pour la transition énergétique dans un communiqué diffusé ce 21 janvier. "De nombreux acteurs de terrain l’ont compris depuis bien longtemps, il faut aujourd’hui les aider à mener une transition adaptée à leur territoire, et à la hauteur des enjeux."
À la veille des Assises européennes de de la transition énergétique, qui se tiennent à Dunkerque du 22 au 24 janvier, ce réseau, qui rassemble 310 collectivités, associations ou entreprises œuvrant dans les territoires pour les économies d’énergies et les énergies renouvelables, craint un "détricotage" des objectifs de la loi de transition énergétique de 2015 et entend proposer au gouvernement "plusieurs solutions adaptées pour accélérer [cette] transition". Il réclame notamment une "dotation énergie-climat", soit "une allocation pérenne dédiée aux collectivités locales pour lancer leur politique à l’échelle du territoire et mettre en oeuvre des plans climat-air-énergie ambitieux".
Rénovation énergétique des logements
Il demande aussi "la généralisation à tout le territoire du service public de la performance énergétique de l’habitat" prévu par la loi de transition énergétique. Ce service, qui doit être articulé autour des espaces Info-Energie et des plateformes de la rénovation énergétique, "permettra d’accompagner les ménages dans leurs efforts pour rénover et économiser l’énergie, notamment dans leur logement", souligne le Cler. Le réseau souhaite aussi "l’évolution rapide des aides financières à la rénovation énergétique des logements" afin qu’elles soient "simples, cohérentes et facilement accessibles, y compris pour les ménages les plus modestes". La possibilité de se chauffer à coût raisonnable doit en outre devenir selon lui "un critère de décence des logements, au même titre que la présence de sanitaires et d’une douche". Il veut également qu'un décret interdise progressivement à la location les "passoires énergétiques". "Les logements avec une étiquette énergie F ou G doivent être rénovés d’ici 2025, grâce notamment à la révision d’un cadre réglementaire de manière à orienter la rénovation vers des exigences fortes de performance globale en évitant les travaux partiels et/ou trop peu ambitieux", propose-t-il également.
Enfin, il appelle à "libérer les énergies renouvelables" grâce à "un cadre réglementaire stable, simple et adapté", "qui encourage (et non qui freine) [la] multitude de petits projets". Il demande pour ce faire une régionalisation des tarifs d’achat et des procédures d’appels d’offres, et le relèvement du seuil de ces derniers à 500 kWc (contre 100 actuellement pour le photovoltaïque).