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Transport ferroviaire - Front uni des élus de Marseille à Nice pour la future ligne nouvelle

Le projet de ligne nouvelle pour désaturer l'axe Marseille-Nice à l'horizon 2030 a franchi ce 11 janvier une nouvelle étape politique avec le front uni des élus locaux présenté à la Commission d'orientation des infrastructures à propos du tracé qui passera par Cannes-La Bocca.
"Ce qui frappe c'est la cohésion de l'ensemble des élus de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur", a commenté à l'issue de la réunion Philippe Duron, président de cette commission, qui doit rendre son rapport fin janvier avant la loi de programmation sur les mobilités qui "serait déposée en avril puis discutée dans les six mois". "Nous allons proposer plusieurs scénarios en fonction de la soutenabilité financière, nous efforcer de fixer un cap et proposer au gouvernement de dégager des financements sur cinq ans, et cela (le projet de ligne nouvelle Provence-Côte d'Azur) va donc s'étaler sur plusieurs lois de programmation", a-t-il dit.
Coûteuse, beaucoup trop selon ses détracteurs, la nouvelle voie ne sera pas une ligne TGV et sa réalisation n'est pas pour tout de suite, mais se fera par phases successives. Elle servira à désengorger la ligne unique actuelle circulant sur le littoral qui détient la palme des retards en France pour les TER aux heures de pointe.
"Le but, ce n'est pas d'avoir une ligne à 11 milliards d'euros en 2050 mais d'avoir des avancées en continu", a souligné le maire de Nice Christian Estrosi. "Nous avons démontré au long de cette réunion combien nous étions unis et ce consensus n'a pas toujours été au rendez-vous", a-t-il ajouté. Son collègue, le maire de Cannes David Lisnard (LR) ne cachait pas sa satisfaction d'avoir imposé le site de Cannes-La Bocca en bord de mer, comme grande gare d'entrée dans les Alpes-Maritimes, face à la technopole de Sophia Antipolis qui recevra néanmoins une gare TER. "C'est fondamental", a-t-il dit.
Dans un premier temps, et dans la perspective des Jeux olympiques de 2024, devraient être réalisés la traversée souterraine de la gare Marseille Saint-Charles et des aménagements à Toulon et à Nice pour connecter l'aéroport de Nice Côte d'Azur avec le nouveau tramway et le train dès 2020. Un nouveau centre de maintenance verra le jour à Nice pour éviter que les TER ne retournent à Marseille en réparation tandis que la ligne disposera dans les années qui viennent de la signalisation embarquée, ce qui fera gagner en régularité, capacité, et donc en vitesse.
La saturation actuelle de la ligne va de pair avec un fort trafic automobile, source de pollution, d'insécurité routière (taux d'accident 1,5 fois plus élevé que la moyenne nationale) et freine le développement, alors que les déplacements vont augmenter de 15% d'ici 2025, soulignent les élus.