Fonds Avenir montagnes : la répartition par massif
Dans une circulaire du 15 juillet, le Premier ministre précise aux préfets les modalités d'utilisation du nouveau fonds Avenir montagnes de 331 millions d'euros. Le fonds comporte un volet "investissements" de 300 millions d'euros financé à parts égales entre l'Etat et les régions. La circulaire précise sa répartition par massif.
Sur les 650 millions d'euros de crédits publics du plan Avenir montagnes présenté par le Premier ministre à Bourg-Saint-Maurice le 27 mai, 331 vont à la constitution d’un "fonds Avenir montagnes" pour les années 2021 et 2022. Autant dire qu’il s’agit de la mesure "numéro 1" du plan, comme le souligne le Premier ministre dans une circulaire envoyée aux préfets le 15 juillet, dans laquelle il précise les modalités d’utilisation du fonds et sa répartition par massif. Le Premier ministre rappelle tout d’abord que le plan poursuit trois priorités : "favoriser la diversification de l'offre touristique et la conquête de nouvelles clientèles ; accélérer la transition écologique des activités touristiques de montagne ; dynamiser l'immobilier de loisir et enrayer la formation de ‘lits froids’".
Pour parvenir à ces objectifs, le fonds Avenir montagnes comporte deux volets : un volet "ingénierie" doté de 31 millions d’euros porté par l'Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) et la Banque des Territoires (qui apporte 11 millions d'euros) et un volet "investissements" de 300 millions d’euros financé à parts égales par l’Etat et les régions concernées. Ce volet investissements "inclut une enveloppe de 10 millions d'euros consacrée à la réalisation et la restauration de 1.000 kilomètres de sentiers ainsi qu’à la protection de la biodiversité", est-il précisé.
Des protocoles d'accord avec les régions
La part de l’Etat de 150 millions d’euros provient du plan de relance, via le Fonds national d'aménagement durable du territoire (FNADT). Le Massif central recevra la plus grosse enveloppe avec 41,5 millions d’euros, suivi des Alpes (38,8 millions d’euros), des Pyrénées (27 millions d’euros), des Vosges (17,8), du Jura (15,95) et de la Corse (8,7). S’agissant de la part régionale, le Premier ministre enjoint aux préfets "d’engager rapidement les discussions avec les exécutifs régionaux afin d'adopter un protocole d'accord confirmant leur engagement à hauteur de la contribution de l'État". Il leur demande également de rechercher "la contribution d’autres échelons de collectivités, notamment les conseils départementaux". Les protocoles d’accord ainsi conclus devront parvenir au ministère de la Cohésion des territoires "au plus tard au 30 septembre 2021".
La circulaire précise par ailleurs les opérations éligibles au fonds : projets d’équipements et d’investissements portés par les collectivités ou d’autres acteurs (associations, syndicats mixtes, etc.) "permettant de valoriser les atouts des territoires de montagne dans le cadre du développement d'une offre de tourisme durable et résiliente". Au menu : diversification vers une offre touristique deux où quatre saisons, modernisation des stations de ski, soutien à la transition écologique des activités et à la protection de la biodiversité, développement des mobilités (premier ou dernier kilomètre), rénovation des hébergements touristiques, revitalisation des stations thermales.