Face aux enjeux climatiques, les territoires manquent cruellement d'ingénierie, alerte l'ANPP
Face à l'urgence climatique et au manque de moyens financiers dans les territoires pour passer à l'action, l'Association nationale des pôles territoriaux et des pays (ANPP) a lancé une pétition depuis le 1er septembre 2022 et jusqu'au 12 septembre. Près de 11.000 signatures ont été recueillies.
L'urgence climatique est là et le besoin d'action est nécessaire, mais les territoires manquent de capacités financières pour investir et mobiliser l'ingénierie indispensable à cette action. C'est ce constat qui a amené l'Association nationale des pôles territoriaux et des pays (ANPP) à lancer une pétition en ligne le 1erseptembre 2022. "Sans financement, pas de changement !", assure l'association, qui demande entre autres l'instauration du 1% ingénierie. Cette idée de consacrer 1% des volumes financiers dédiés aux politiques d'investissement au financement de l'ingénierie du développement local et des transitions est une requête qui date de plusieurs mois (voir notre article du 30 avril 2021). "Nous, élus locaux de toute sensibilité politique, représentants unis des territoires, sommes désarmés face à l'inertie de l'Etat, le déni de grands acteurs économiques devant l'urgence qui s'impose à nous et que nous affrontons avec force et conviction, mais sans les moyens humains et financiers pour le faire !", affirme la pétition, qui réclame la constitution d'une "task force territoriale" implantée dans les collectivités locales.
Autre demande relayée dans la pétition : le maintien des dotations aux collectivités et la fin de l'atteinte à leur autonomie financière et fiscale, au moment où le gouvernement annonce pour 2023 la suppression de la cotisation de la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) pour alléger leurs charges. Une cotisation qui représente une recette fiscale importante pour les collectivités. L'ANPP réclame aussi la revalorisation des métiers de l'ingénierie du développement local, avec l'ouverture de nouvelles formations universitaires adaptées, et l'instauration généralisée du principe d'écoconditionnalité des projets cofinancés. À l'heure actuelle, la pétition, qui est ouverte jusqu'au 12 septembre, a recueilli près de 11.000 signatures.