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Emploi - Emplois d'avenir : peu de ruptures mais peu de formations qualifiantes !

D'après une étude de la Dares publiée le 30 octobre 2014, les emplois d'avenir ont réussi à toucher leurs cibles, les jeunes peu ou pas diplômés. Leur durée est plutôt longue et le taux de rupture faible. Mais les formations qualifiantes prévues pour ces jeunes sont encore rares.

D'après une étude de la Dares (ministère du Travail) publiée le 30 octobre 2014, depuis le début du dispositif, 141.000 jeunes ont été recrutés en emploi d'avenir et 14.000 ont vu leur contrat d'un an renouvelé, soit 155.000 entrées en emploi d'avenir au total. Les trois quarts de ces emplois (115.000) ont été conclus dans le secteur non marchand. Ces contrats, qui ont été mis en place en 2012, dans le cadre de la loi du 16 octobre 2012, ont comme cible les jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés. Ils sont destinés principalement au secteur non marchand, mais ont été petit à petit ouverts au privé. Les conditions ont aussi été assouplies pour les jeunes résidant dans une zone urbaine sensible, une zone de revitalisation régionale ou en outre-mer.
D'après la Dares, la cible visée a globalement été atteinte : "les jeunes bénéficiaires d'emploi d'avenir sont le plus souvent pas ou peu diplômés : 41% n'ont aucun diplôme (ou seulement le brevet des collèges), 42% ont un CAP ou BEP, 17% ont obtenu le baccalauréat ou un diplôme de l'enseignement supérieur", indique l'étude. Dans les zones prioritaires où les conditions ont été assouplies afin de pouvoir recruter des jeunes diplômés, le niveau de qualification est plus élevé. Dans ces zones, 40% des jeunes sont au moins bacheliers, contre seulement 4% des jeunes résidant dans une zone non prioritaire.
Autres enseignements : la durée des contrats est plutôt longue et le taux de rupture est peu élevé. La durée moyenne d'un emploi d'avenir dans le secteur marchand est de 31 mois et de 25 mois dans le secteur non marchand. "Ces durées sont supérieures à l'objectif de 24 mois fixé lors de la mise en place du dispositif", souligne la note. Au bout d'un mois, le taux de rupture atteint seulement 4%, contre 11% pour les contrats aidés, et 9% au bout de six mois, contre 25% dans le cas des contrats aidés.
Par ailleurs, les métiers occupés par les jeunes en emploi d'avenir correspondent globalement aux métiers proposés dans le cadre des contrats aidés classiques.
Dans le secteur non marchand, les embauches se concentrent ainsi surtout sur les métiers de services à la personne et à la collectivité (33%), ou dans ceux de l'hôtellerie, la restauration, le tourisme, les loisirs et l'animation, bref, tout ce qui touche aux activités de loisirs des jeunes (21%).

Les collectivités ont réalisé 36% des embauches du secteur non marchand

Dans le secteur non marchand, les collectivités territoriales ont réalisé 36% des embauches, principalement sur des métiers de services à la personne et à la collectivité (33%), d'entretien des espaces verts (15%) et d'installation et de maintenance (167%). Mais ce sont les associations qui sont les plus gros pourvoyeurs d'emplois d'avenir du secteur non marchand (42% des embauches). Les métiers les plus fréquemment exercés sont des métiers de services à la personne et à la collectivité (36% avec une dominante "aide à la vie quotidienne"), des métiers d'animation de loisirs auprès d'enfants ou d'adolescents, d'éducation en activités sportives et de secrétariat et assistance. Les établissements sanitaires publics réalisent 10% des embauches.
Dans le secteur marchand, les métiers les plus fréquents sont liés à l'hôtellerie, la restauration, le tourisme, les loisirs et l'animation (22% avec une dominante "production culinaire"), au commerce, à la vente et à la grande distribution (20%) et à la construction (15%).
Des points positifs qui sont contrebalancés par le faible niveau de formation offert à ces jeunes durant leur contrat. Au bout d'un an, seuls 43% des jeunes entrés en emploi d'avenir entre novembre 2012 et juin 2013 ont réalisé au moins une formation, et 7% seulement une formation qualifiante. Une formation qualifiante est prévue pour 36% seulement des jeunes tous secteurs confondus. Une formation qualifiante est prévue pour 36% des contrats signés : 25% des contrats dans le secteur marchand contre 38% dans le secteur non marchand.

 

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