Édouard Philippe déroule le calendrier 2020 des réformes
Il est "hors de question de ralentir" dans la "transformation du pays", a déclaré le Premier ministre, Édouard Philippe, ce mercredi 15 janvier en détaillant, à l'issue d'un séminaire gouvernemental, le calendrier des principaux chantiers pour les six prochains mois. Plan de lutte contre l'Islam radical et contre les communautarismes "d'ici mars", réforme de la haute fonction publique "en avril", projet de loi sur la dépendance "à l'été"... l'exécutif veut faire avancer ses priorités de 2020 au-delà de la réforme des retraites qui a écrasé le débat politique ces dernières semaines. "La vie politique des six prochains mois ne sera pas exclusivement dédiée à la mise en oeuvre du système universel de retraite, a déclaré Édouard Philippe. Le président l'a dit le 31 décembre à l'occasion de ses voeux, il l'a redit à l'occasion de ce séminaire (...), il est hors de question de ralentir. Nous voulons continuer sur la même lancée que celle qui a prévalu depuis le début du quinquennat à transformer le pays."
Janvier
• Projet de réforme des retraites présenté le 24 en conseil des ministres, examiné à partir du 17 février par l'Assemblée nationale.
Février
• Programmation pluriannuelle de l'énergie et la stratégie nationale bas carbone.
• Conseil de défense écologique "mi-février" dédié à deux sujets : l'exemplarité de l'État (véhicules électriques et hybrides et baisse de la consommation d'énergies fossiles) et l'adaptation au changement climatique (résilience des territoires, gestion des canicules, prévention des inondations...).
• Arrêt du premier réacteur de la centrale nucléaire de Fessenheim le 22 février (le deuxième en juin).
• Conférence nationale du handicap le 11, avec l'ensemble des acteurs pour faire un bilan des actions engagées et "identifier les priorités d'ici la fin du quinquennat".
• Plan de lutte contre l'Islam radical et contre les communautarismes présenté "d'ici mars" par le président de la République.
Mars
• Livre blanc sur la sécurité présenté "mi-mars", pour donner lieu à une loi de programmation qui sera présentée "avant la fin du premier semestre".
Avant la fin du premier trimestre
• "Travaux" sur les 1.000 premiers jours de la vie, pour une politique d'accompagnement des parents et des nouveau-nés. Mise en place du nouveau service public garantissant le versement des pensions alimentaires.
• "Plus de 75 territoires auront signé avec l'État un contrat de transition écologique".
• Projet de loi de programmation sur l'aide publique au développement présenté en conseil des ministres, de façon à accompagner les États qui sont soumis à ces pressions démographiques et terroristes.
Avril
• La convention citoyenne sur l'écologie présente des "mesures ambitieuses qui montreront que l'on peut réconcilier transition écologique et soutien populaire".
• Présentation de la première stratégie quinquennale de sortie du plastique.
• Décret d'application de la loi d'orientation sur les mobilités : mise en place des zones à faibles émissions pour lutter contre la pollution dans les grandes agglomérations.
• Étude avec chaque établissement des modalités concrètes de reprise de 10 milliards d'euros de dette des hôpitaux.
• Réforme de la haute fonction publique fin avril après la remise "dans les prochaines semaines" du rapport Thiriez.
Juin
• Accueil à Marseille du congrès mondial de la nature qui permettra de "préparer les décisions" de la COP 15 sur la biodiversité qui aura lieu en décembre en Chine
Deuxième trimestre
• Loi de programmation pour la recherche présentée en conseil des ministres après le dépôt "très prochainement" d'un projet au Conseil économique, social et environnemental (Cese).
• Présentation du pacte productif annoncé par Emmanuel Macron à la sortie du Grand Débat national et qui vise à "poursuivre la transformation économique du pays à l'horizon 2025".
Été
• Projet de loi sur la dépendance après des concertations au deuxième trimestre.