DOSSIER - Commission von der Leyen 2 : un nouveau mandat sous tension

Au terme d'élections marquées par la montée des forces "populistes", Ursula von der Leyen est parvenue à se faire reconduire à la tête de la Commission européenne pour un second mandat de cinq ans, grâce à une coalition des trois grandes formations qui dirigent le Parlement (PPE, S&D et libéraux). Devant les députés réunis pour leur première session plénière, elle a dévoilé, le 18 juillet, les grands axes de la politique qu'elle entend mener, dans la continuité de son pacte vert mais aussi dans un contexte géopolitique teinté d'incertitudes avec la poursuite du conflit en Ukraine. Agriculture, plan pour l'industrie verte, logement, services publics, investissements… nombre de ses priorités impliqueront directement les collectivités aux côtés de l'État et de l'UE. Elle s'est aussi engagée à "défendre une politique de cohésion forte, conçue en partenariat avec les régions et les pouvoirs locaux". Déclaration qui vise à rassurer les régions inquiètes pour l'avenir de la politique régionale. En jeu : le maintien ou non d'un commissaire de plein exercice, de nouvelles règles de gestion calquées sur le plan de relance européen... On en saura déjà plus cet automne lorsque le Conseil, en accord avec la présidente de la Commission, arrêtera le casting des futurs commissaires avec leurs portefeuilles respectifs. Ces derniers devront encore être approuvés par le Parlement. Pour ce qui est des crédits, tout se jouera avec l'élaboration du prochain cadre financier pluriannuel 2028-2034 qui devra faire face à deux grands défis : le remboursement à partir de 2028 de l'emprunt de 390 milliards d'euros contracté pendant la crise sanitaire et le financement de nouvelles priorités comme la défense et la compétitivité.