Transports - Des transports transfrontaliers de voyageurs à développer

Chaque jour, dans 17 régions, plus de 280.000 personnes traversent la frontière pour aller travailler dans un pays voisin. L'offre de transports en commun étant particulièrement faible dans les territoires frontaliers, la plupart effectuent leurs déplacements domicile-travail en voiture, ce qui provoque une saturation des infrastructures routières aux frontières et augmente la pollution. Dans une étude qu'elle vient de publier, la Mission opérationnelle transfrontalière (MOT), structure créée à l'initiative de la Délégation interministérielle à l'aménagement et à la compétitivité des territoires (Diact), fait un point détaillé de la situation et des obstacles juridiques et techniques à lever pour développer une offre de transports intégrés et intermodaux (bus, train, tram) à la hauteur des besoins. Cela passe par des évolutions législatives importantes au niveau national et européen, plaide la MOT, qui dresse plusieurs pistes d'actions à engager (amélioration de la connaissance de la mobilité transfrontalière, mise en réseau des acteurs, création de structures transfrontalières de coordination des autorités organisatrices de transports routiers, etc.). A l'appui de ses propositions, la MOT s'appuie sur plusieurs expériences de terrain comme celles de l'agglomération franco-valdo-genevoise (projet d'interconnexion des réseaux de transport français et suisse avec, depuis l'an dernier, une tarification unique et la construction en cours d'un RER transfrontalier entre Genève et Annemasse) et de l'agglomération transfrontalière de Longwy (deux lignes de bus transfrontalières interconnectées avec le réseau ferroviaire luxembourgeois).

Anne Lenormand

 

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