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Mobilité - Des particuliers pourraient travailler comme chauffeurs occasionnels dans les zones rurales

La prochaine loi sur les mobilités pourrait permettre à certaines collectivités de rémunérer des particuliers comme chauffeurs occasionnels dans des zones rurales isolées, a appris l'AFP ce 12 mai auprès du ministère des Transports, confirmant une information des Echos diffusée la veille. "On est en train de réfléchir à l'idée de donner la possibilité aux collectivités (...) d'autoriser des particuliers à transporter d'autres particuliers de façon très occasionnelle, évidemment très encadrée", a indiqué le ministère. "On est sur une piste de travail", souligne-t-il toutefois, se voulant très prudent sur le sujet alors que le projet de loi d'orientation des mobilités, encore en cours d'élaboration, doit être présenté "d'ici cet été". "L'objectif est de ne pas créer de concurrence" aux sociétés de taxis, "mais d'apporter des réponses là où il n'y en a pas", insiste le ministère, qui ajoute que cette piste fait actuellement l'objet d'une concertation avec les professionnels. "Dans beaucoup de territoires ruraux, il y a aujourd'hui peu voire pas de solutions de transports autres que la dépendance à la voiture individuelle, or, tout le monde n'a pas de voiture, tout le monde n'a pas le permis", explique-t-il.
L'idée serait de permettre à une collectivité territoriale d'autoriser ces courses sur un périmètre donné, moyennant rémunération, sous "forme de petite subvention" au chauffeur occasionnel, avec la mise en place d'une plateforme pour faciliter la mise en relation entre ce dernier et la personne sans solution de transport. Cette nouvelle possibilité vise à "organiser des choses qui sont souvent du système D", précise le ministère. Elle vise à réduire l'isolement des fameuses "zones blanches de transports". "On n'est pas du tout sur des choses qui seraient en concurrence avec du taxi, d'autant qu'en milieu rural, le taxi fait beaucoup de transport sanitaire, une activité totalement différente", fait valoir le ministère. En ce qui concerne les tarifs pratiqués, ils seraient du ressort des collectivités elles-mêmes.
Interviewé sur France Info ce 11 mai, le président de l'Association des maires ruraux de France, Vanik Berberian, s'est montré plutôt favorable à la mesure envisagée par le gouvernement, d'autant que selon lui des communautés de communes ou des associations proposent déjà des formules alternatives pour résoudre le problème de mobilité en milieu rural. "Il y a vraiment un besoin mais surtout il faut que les choses soient souples, a-t-il souligné. Et puis vous avez, on est quand même dans une dimension professionnelle, le principe de la licence puisque c'est souvent ça aussi qui est plein de difficultés avec des coûts exorbitants. C'est un vrai sujet, il faut essayer toutes les formules et certainement assouplir les règles administratives et juridiques pour que des réponses puissent être données."

 

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