Des élus des Alpes-Maritimes demandent une reconnaissance des "forestiers-sapeurs"
Profitant du débat actuel sur la proposition de loi visant à renforcer la prévention et la lutte contre l'intensification et l'extension du risque incendie, plusieurs élus LR des Alpes-Maritimes montent au créneau pour demander de constituer les quelque 800 "forestiers-sapeurs" en un véritable corps. L'idée de cette reconnaissance défendue par le président du département, Charles-Ange Ginesy, a été relayée par la sénatrice Alexandra Borchio-Fontimp dans un courrier adressé le 17 avril au ministre de l'Intérieur, puis par la députée Alexandra Martin qui vient d'envoyer à son groupe une proposition de résolution allant dans ce sens. Elle envisage aussi d'amender la proposition de loi qui sera examinée en séance à l'Assemblée à partir du 10 mai après son adoption au Sénat le mois dernier.
Créés en 1973, les forestiers-sapeurs ont été intégrés dans la fonction publique territoriale en 1999, devenant ainsi "une profession à part entière au sein des collectivités départementales", explique la députée, dans un communiqué. Moins connus que les sapeurs-pompiers, les forestiers-sapeurs sont chargés de "l’entretien des infrastructures de défense des forêts contre les risques d’incendie", explique-t-elle. Mais "la multiplication ces dernières années d’évènements climatiques extrêmes a mis en lumière leur capacité d’adaptation en cas de crise, non seulement en cas de risque incendie, que ce soit dans le réseau d’alerte et de surveillance ou au cours des missions d’appui et de lutte contre les feux de forêt mais également face au risque d’inondation", justifie la députée. Selon l'article unique de la résolution, la création de ce corps permettrait de "prendre en compte les évolutions de ce métier" et de "reconnaître ce statut spécifique".