Confinement des sans-abri : des centres d'hébergement dédiés aux "malades non graves du Covid-19" vont être ouverts
Alors que l'ouverture à Paris de deux premiers centres de desserrement est imminente, 80 sites ont été pré-identifiés en France "pour un total de 2.875 places". Objectif : permettre le confinement des personnes sans abri "malades non graves du Covid-19", alors que cette protection n'est pas toujours possible dans les centres d'hébergement et encore moins dans la rue.
A l'issue d'un nouveau point avec les réseaux associatifs en charge de l'hébergement d'urgence, Julien Denormandie, ministre de la Ville et du Logement, a confirmé le maintien de l'ouverture des structures accueillant quelque 157.000 personnes, ainsi que le prolongement jusqu'au 31 mai de la trêve hivernale – maintien des 14.000 places exceptionnelles ouvertes cet hiver et suspension des expulsions locatives. Dans le contexte de crise sanitaire, "de nombreuses structures ont déjà mis en place des mesures permettant la continuité de l’activité" et d'autres "seront réorganisées avec des redéploiements d’effectifs et une mutualisation des prestations", peut-on lire dans un communiqué du 18 mars.
"Nous travaillons avec des associations, des collectivités et des entreprises pour identifier de solutions d’hébergement supplémentaires, dans des équipements publics, des hôtels ou des bâtiments devenus vacants du fait de la crise sanitaire ou pour appuyer la distribution de denrées alimentaires", a assuré le ministre. Pour permettre une forme de confinement, l'ouverture de centres d'hébergement dédiés aux "malades non graves du Covid-19", dont deux prochainement à Paris, est ainsi annoncée. En effet, le confinement au sein des centres d'hébergement eux-mêmes "ne sera pas toujours réalisable du fait de l’absence de possibilité d’isolement dans certaines structures ou s’agissant de personnes à la rue". A Paris, 150 places sont prévues dans ces deux premiers "centres de desserrement". En tout, "plus de 80 sites ont été pré-identifiés dans toute la France par les préfets pour un total de 2.875 places". "L’accès à ces centres se fera sur avis médical", les agences régionales de santé devant coordonner la mobilisation des médecins, du personnel médical et de la réserve sanitaire "pour assurer ces orientations et les éventuelles mesures de dépistage".