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Budget - Christian Eckert : "Les élus locaux se sont emparés de la problématique du rétablissement des comptes publics"

C'est dans une semaine, le 28 septembre, que sera dévoilé le projet de loi de finances. En préambule, Michel Sapin et Christian Eckert ont présenté ce 20 septembre à Bercy les "grands équilibres" du budget 2017. En promettant de ramener son déficit sous la barre fatidique des 3% du PIB malgré les nouvelles dépenses et les baisses d'impôt annoncées par l'exécutif et en dépit d'une croissance qui devrait rester modérée. Selon ce cadre budgétaire, le déficit cumulé de l'Etat, des collectivités locales et de la Sécurité sociale sera en effet ramené à 2,7% du PIB l'année prochaine, après 3,3% cette année, revenant pour la première fois dans les clous européens depuis 2007.
A la demande de François Hollande, Bercy on le sait s'est engagé à réduire d'un milliard d'euros l'impôt sur le revenu des classes moyennes. Un geste fiscal qui s'ajoute à une série de mesures à destination des entreprises, mises en place dans le cadre de la dernière tranche du pacte de responsabilité. "Ces nouvelles mesures ne mettent en aucun cas en danger la trajectoire de notre solde", a assuré Michel Sapin, qui table sur une stabilisation de la dette publique l'an prochain, à 96% du PIB contre 96,1%.
Les interventions du ministre de l'Economie et des Finances et de son secrétaire d'Etat n'ont pas apporté d'information spécifique sur le terrain des finances locales. Tout juste Michel Sapin a-t-il confirmé que "l'effort demandé aux collectivités locales au travers de la baisse des dotations est atténué de 1,2 milliards d'euros" et reconnu que cet effort "n'en reste pas moins substantiel".
Quant à Christian Eckert, il a comme de coutume insisté sur le fait que les collectivités "ont dégagé un excédent en 2015, pour la première fois depuis 2003" et a considéré que "la baisse des dotations a enclenché un mouvement vers une modération de la dépense de la sphère locale" : en 2015, a-t-il détaillé, "la dépense locale a ralenti - les dépenses de fonctionnement comme celles de personnel - et la capacité d'auto-financement a augmenté", en sachant que "les mêmes signaux sont perceptibles sur la première partie de l'année 2016". Et le secrétaire d'Etat au Budget de poursuivre : "Les élus locaux se sont donc emparés de la problématique du rétablissement des comptes publics ; la maîtrise de la dépense a pris le pas sur la recherche de recettes supplémentaires, qu'elles soient budgétaires ou fiscales, et c'est là une grande satisfaction."

 

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