Bruxelles valide une aide d’État française de plus de 100 millions d’euros au port de Saint-Malo
La Commission européenne a autorisé, ce 30 septembre, une aide d’État française en faveur du port de Saint-Malo – une subvention directe à la région Bretagne, propriétaire du port – "d’un montant d’environ 102 millions d’euros". Afin de répondre à la croissance du commerce maritime en Europe, le projet prévoit d’optimiser la gestion des zones dédiées au transport de marchandises et de passagers du terminal de Naye, en remplaçant les infrastructures obsolètes par de nouvelles capables d’accueillir de transbordeurs de plus grande dimension et en améliorant l’accès au terminal. "L’investissement le plus important programmé par la région dans les 5 ans à venir", déclarait en 2022 le président de la région, Loïg Chesnais-Girard.
La Commission a estimé que la mesure était nécessaire et appropriée pour promouvoir des objectifs communs en matière de transport et d'environnement, et qu'elle a un "effet incitatif", jugeant qu'en l'absence d'aide publique, le bénéficiaire ne réaliserait pas l'investissement. Elle a de même considéré que l'aide était proportionnée, car limitée au strict nécessaire, estimant en outre qu'elle aurait un impact limité sur la concurrence et les échanges entre États membres.
Rappelons que la question portuaire avait un temps fait achopper la signature du volet mobilités du contrat de plan État-région Bretagne (CPER), le conseil régional estimant insuffisant le soutien de l’État aux ports bretons d’intérêt national (voir l’encadré de notre article du 28 septembre 2023). L’avenant n’a d’ailleurs été signé que le 1er juillet dernier.