Archives

Après les départements et les maires ruraux, les régions signent à leur tour des conventions avec Airbnb

Si les grandes villes touristiques - à commencer par Paris - sont toujours en conflit ouvert avec les plateformes de location touristique comme Airbnb (voir nos articles ci-dessous du 10 janvier et du 8 mars 2019), il n'en va pas de même avec les autres niveaux de collectivités, avec lesquelles la célèbre plateforme multiplie au contraire les accords. Après les départements (voir notre article ci-dessous du 2 mars 2018) et l'Association des maires ruraux de France (voir notre article ci-dessous du 18 février 2019), c'est au tour de la région Nouvelle-Aquitaine, à travers son comité régional du tourisme (CRT), de signer une convention de partenariat avec Airbnb. L'accord porte sur un double objet : "l'observation des flux touristiques et la valorisation d'un tourisme de pleine nature authentique et durable, au bénéfice des territoires ruraux". Il vise plus particulièrement les départements de "la Nouvelle-Aquitaine de l'intérieur", en l'occurrence l'ancienne région Limousin, à dominante rurale (Corrèze, Creuse et Haute-Vienne). La précision n'est pas neutre, car la ville de Bordeaux, siège de la région, ne cache pas un certain agacement contre les conséquences, en termes de logement, de l'expansion continue d'Airbnb dans cette ville très touristique.

Le partenariat conclu entre le CRT et Airbnb doit "donner aux responsables locaux une meilleure visibilité de l'offre d'hébergement et de la fréquentation touristique" et "faire rayonner les destinations de l'intérieur de la région Nouvelle-Aquitaine en France et à l'international au travers de campagnes de marketing conjointes, afin de mettre en valeur ses paysages et ses atouts auprès des voyageurs". L'accord doit aussi permettre d'"accompagner les hôtes Airbnb, notamment au travers des nouveaux clubs de la communauté Airbnb lancés dans les départements intérieurs de la région".