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Insertion - Allocataires du RMI : léger impact des contrats aidés

Le nombre d'allocataires du revenu minimum d'insertion (RMI) a connu une légère hausse au deuxième trimestre 2006, avec une augmentation de 0,7%, alors qu'il avait - pour la première fois depuis trois ans et demi - quelque peu baissé (-0,8%) durant le premier trimestre. On comptait ainsi 1,111 million d'allocataires au 30 juin, selon les chiffres publiés ce 12 septembre par la Caisse nationale d'allocations familiales (Cnaf). "Les versements effectués au deuxième trimestre au titre du RMI se sont établis à 1,49 milliard d'euros" (+4,9% par rapport au deuxième trimestre 2005), précise également la Cnaf.
Sur douze mois, entre juin 2005 et juin 2006, l'augmentation du nombre de Rmistes est de 2,4%. "Cette évolution, sensiblement inférieure à celle observée entre mars 2005 et mars 2006 (+3,9%), est à mettre en regard avec l'amélioration sensible du marché de l'emploi, dont les effets sur le RMI se font sentir avec un certain retard", explique la Cnaf. En outre, le rythme de croissance des ouvertures de droits a sensiblement diminué en glissement annuel.
Le nombre d'allocataires payés au titre du RMI bénéficiant d'au moins une mesure spécifique d'aide à l'emploi (intéressement, CI-RMA ou contrat d'avenir) a augmenté de 5,2% entre juin 2005 et juin 2006. La hausse est encore plus nette si l'on inclut les personnes bénéficiant d'un droit ouvert mais n'étant plus payés au titre du RMI : dans ce cas, la hausse atteint 24,3% sur un an. "Cette augmentation sensible s'explique par la poursuite de la montée en charge des contrats d'avenir et la progression soutenue du nombre de CI-RMA ce trimestre" : fin juin 2006, environ 33.000 allocataires bénéficient d'un contrat d'avenir et 8.000 d'un CI-RMA (contre respectivement 24.000 et 5.400 fin mars 2006).
La Caisse d'allocations familiales met par ailleurs l'accent sur l'hétérogénéité des situations en fonction des départements. Certains départements (pourtour méditerranéen, Corse, départements du Nord, DOM) se caractérisent par une proportion élevée de Rmistes mais sans connaître d'augmentation importante. D'autres au contraire, comme ceux de l'Est et de l'Ile-de-France, ont vu leur nombre d'allocataires augmenter fortement mais comptent toujours une proportion de Rmistes moins élevée que la moyenne nationale.

 

C.M.

 

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