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Place des énergies marines renouvelables dans la PPE : les régions littorales font une "contre-proposition"

Jugeant le projet de décret relatif à la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) "particulièrement insuffisant" sur le volet énergies marines, les présidents des six régions littorales métropolitaines (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur) ont présenté ce 27 mars une "contre-proposition" qu'ils veulent plus ambitieuse en matière de transition énergétique.

En novembre dernier, les présidents des régions littorales métropolitaines (Normandie, Bretagne, Pays de la Loire, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Sud-Provence-Alpes-Côte d'Azur) avaient déjà réagi au projet de programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) en jugeant "particulièrement insuffisant" le volet énergies marines. "La faiblesse des volumes programmés, l’irrégularité des calendriers d’appels d’offres proposés et l’absence de l’hydrolien parmi les filières énergies marines identifiées, sont autant d’éléments susceptibles de compromettre l’avenir de la filière française, et plus particulièrement celle de l’éolien en mer", rappelle Régions de France dans un communiqué diffusé ce 27 mars.
Alors qu'elles ont choisi d’accompagner le développement de la filière, en engageant d'importants investissements portuaires et en mobilisant de nombreuses entreprises, les régions littorales s'inquiètent cette fois du projet de décret relatif à la PPE jugé lui aussi "particulièrement insuffisant" et ont élaboré une "contre-proposition".

Demande d'appels d'offres réguliers

Les présidents de ces régions proposent d'abord de "permettre un développement harmonisé de la filière en ne mettant pas en concurrence éolien posé et flottant, les façades entre elles et les régions entre elles". Ils souhaitent "revoir à la hausse l’ambition générale pour le développement de l’éolien offshore" en optant pour un rythme annuel d’au moins 1 GW pour la programmation d’appel d’offres posé et flottant. Ils proposent aussi de "s’engager sur des appels d’offres réguliers pour que les modèles économiques s’équilibrent et que les investissements portuaires s’amortissent dans les meilleures conditions" et appellent à "poursuivre le développement de la filière hydrolienne".
Les élus se disent "pleinement conscients de la nécessité de baisser les coûts de production de l’électricité produite par ces filières" mais selon eux, "les volumes actuels ne permettent pas (…) d’engager les transitions dont la France a besoin".
Leur contre-proposition doit faire l’objet d’échanges avec les industriels de la filière, qui ont, de leur côté, engagé une réflexion de même nature.