Maintien confirmé du dispositif du contrat de professionnalisation expérimental
Selon l’agence AEF, la ministre du Travail, Catherine Vautrin, a validé en juin le maintien du dispositif du contrat de professionnalisation expérimental introduit par la loi Avenir professionnel de 2018 et dont la prolongation jusqu’au 31 décembre 2024 avait été remise en cause au printemps dernier.
Les contrats de professionnalisation expérimentaux vont de nouveau pouvoir être pris en charge par les Opco. C’est, selon l’agence AEF, le sens d’un courrier adressé fin juin par la ministre Catherine Vautrin au directeur général de France compétences, Stéphane Lardy. La prolongation du dispositif, actée en fin d’année dernière par le ministre Olivier Dussopt, avait depuis été retoquée dans le cadre du vaste plan d’économies budgétaires porté le gouvernement issu du dernier remaniement. Catherine Vautrin a donc confirmé une "décision du cabinet du Premier ministre" qui habilite France compétences "à verser aux opérateurs de compétences les sommes permettant la prise en charge des coûts pédagogiques des contrats de professionnalisation expérimentaux conclus en 2024 avec une portée rétroactive au 29 décembre 2023".
Entré en vigueur fin 2018 dans le cadre de la loi Avenir professionnel à titre expérimental, le dispositif devait s’éteindre fin 2023. Il affichait à l’origine l’objectif de diversifier les qualifications accessibles par des offres de parcours de formation plus personnalisées. Le contrat de professionnalisation expérimental avait été prolongé jusqu’en décembre 2024 avec l’ambition de mieux répondre aux besoins des demandeurs d’emplois éloignés de l’emploi ainsi que des entreprises de certains secteurs d’activité en matière de formation professionnelle. Contrairement au contrat de professionnalisation "classique", le contrat de professionnalisation expérimental ne vise pas nécessairement à l’obtention d’une certification. L’objectif étant de proposer un parcours davantage "sur-mesure" permettant l’acquisition de compétences spécifiques, définies entre l’Opco et l’entreprise. Il s’adresse donc en priorité à un public généralement éloigné de l’emploi, à travers des parcours de formation qui peuvent être dispensés par des organismes de formation comme par les entreprises elles-mêmes, sous certaines conditions.
La durée initiale du contrat de professionnalisation expérimental varie entre 6 et 12 mois avec une possibilité d’extension à 24 mois.