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Sécurité civile - CRS : les rues pavées plutôt que la plage ?

"Il n'y a aucun désengagement de l'Etat au niveau des CRS sur la sécurité des plages", a déclaré, mardi 29 juillet, le secrétaire d'Etat à l'Intérieur et aux Collectivités territoriales, Alain Marleix, lors d'un déplacement à La Grande Motte (Hérault). "Il y a eu un simple resserrement de l'emploi des CRS sur les plages, du 1er juillet jusqu'à la fin août" avec maintien des "mêmes effectifs", a-t-il affirmé.
Selon le secrétaire d'Etat, l'absence d'anticipation et de prolongement jusqu'au 15 septembre de la surveillance des plages par les CRS maîtres nageurs sauveteurs (MNS) cette année est imputable à deux événements "majeurs" accueillis par la France : le sommet international de lancement de l'Union pour la Méditerranée mi-juillet et la visite du Pape début septembre. Ces événements "se font sous haute sécurité et mobilisent beaucoup d'effectifs et de renforts", a expliqué Alain Marleix.
Fin avril, la ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, avait déjà argué des sollicitations exceptionnelles des forces de l'ordre qu'entraînerait la présidence française de l'Union européenne, à partir du début du mois de juillet. La ministre avait cependant garanti l'engagement de renforts saisonniers.

Polémique

De nombreux élus du littoral expriment pourtant depuis quelques mois leur inquiétude quant à la présence réduite des MNS sur les plages. Michel Sammarcelli, maire de Lège-Cap-Ferret et président du syndicat intercommunal à vocation unique pour la surveillance des plages girondines, dénonçait ainsi le 6 juin dernier le refus opposé par l'Etat de mettre à disposition des communes la "vingtaine de CRS" dont ces dernières ont besoin pour assurer la sécurité de leurs plages, très dangereuses, pendant les mois de juin et de septembre.
Mi-juin, le syndicat Unsa-police avait de son côté annoncé le lancement début juillet d'une "campagne de soutien" aux CRS/MNS, incitant les vacanciers des plages atlantiques à signer des cartes postales de soutien. Selon l'Unsa, des projets de réduction de moitié des MNS seraient prévus pour l'été 2009. Le 9 juillet, dans un communiqué, le premier syndicat de gardiens de la paix se félicitait du "soutien franc et massif de la population" obtenu lors de la première campagne, et affirmait sa volonté de "sensibiliser les estivants sur les plages du Languedoc-Roussillon sur le risque majeur de désengagement de l'Etat".
"Aurons-nous bientôt des plages à péage, surveillées pour les gens riches et d'autres, non-surveillées, pour les moins aisés ?", s'interrogeait l'Unsa. Les élus des communes littorales peuvent en effet faire appel à des MNS civils mais, outre le caractère onéreux de cette démarche, les MNS civils sont dépourvus de pouvoir de police. Les CRS, au contraire, "peuvent verbaliser, résoudre des incivilités", indiquait fin juin à l'AFP un adjoint au maire de Deauville (Calvados), louant le "savoir-faire" des CRS/MNS.

 

A.F. avec AFP

 

Loisirs nautiques

Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie et de l'Aménagement du territoire, a présenté ce mercredi 30 juillet les grandes lignes d'une campagne de sensibilisation à la sécurité des loisirs nautiques et au respect des milieux aquatiques. Baptisée "Plus on connaît la mer, plus on la respecte / Plus on connaît son plan d'eau, plus on le respecte",  cette campagne vise à rappeler aux estivants les dangers, les règles et les usages de tous les loisirs nautiques. L'objectif principal de la campagne reste la prévention des accidents en mer ou en plan d'eau : durant l'été 2007, près de 70 vacanciers ont trouvé la mort ou sont disparus. Néanmoins, souligne Jean-Louis Borloo, "il est aussi important de rappeler quelques écogestes utiles et de sensibiliser les usagers à la préservation de l'environnement!".

 

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