"Compétences et métiers d’avenir", déjà plus d’un milliard d’euros engagé par l’Etat
A l’occasion des rencontres nationales des lauréats du programme "Compétences et métiers d’avenir" de France 2030, qui se sont tenues les 26 et 27 novembre à AgroParisTech, la ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet a dévoilé la liste des 62 projets qui seront accompagnés dans le cadre de ce dispositif.
La ministre du Travail et de l’Emploi, Astrid Panosyan-Bouvet, a présenté en présence du secrétaire général pour l’investissement, Bruno Bonnell, les 62 projets lauréats de la seconde saison de l’AMI "Compétences et métiers d’avenir". Un dispositif initié par l’Etat en 2021 qui vise à traduire "une ambition inédite et collective pour former aux compétences de demain". L’initiative est partie du constat que la montée en compétences des jeunes et des salariés était l’une des clés de "la réussite des transitions sociale, économique et environnementale à l’œuvre". Car l’enjeu est bien celui de l’accélération de l’adaptation des formations aux besoins de compétences dans les filières émergentes avec la nécessaire réindustrialisation des territoires en ligne de mire. La ministre a d’ailleurs rappelé à cette occasion que "ces projets et leurs financements sont cruciaux pour notre industrie", soulignant qu’avec plus de 550.000 emplois vacants (dont 60.000 dans l’industrie), "il est impératif d’orienter les jeunes et les salariés vers les métiers qui recrutent, vers les métiers de demain pour répondre à la révolution écologique, numérique et industrielle".
Parmi les thématiques particulièrement visées par l’AMI de 2021, on peut citer les réacteurs nucléaires de petite taille, l’hydrogène décarboné et les énergies renouvelables, la décarbonation de l’industrie, l’alimentation et l’agriculture, la santé, les technologies numériques, le spatial, les fonds marins ainsi que le domaine culturel et créatif.
Déjà 182 dispositifs de formation soutenus par l’Etat
A l’occasion de la "saison 2" lancée par Emmanuel Macron en juin 2023, près de 400 lettres d’intention ont été reçues. Au final, 62 projets ont été retenus pour un financement global avoisinant les 345 millions d’euros. Depuis le lancement du dispositif "Compétences et métiers d’avenir", les financements se montent ainsi à 1,13 milliard d’euros pour 182 dispositifs de formation, 63 diagnostics de formations et 18 projets destinés à accélérer la transformation de la carte des formations des lycées professionnels dans 17 régions.
A titre d’exemple, le ministère du Travail cite quelques projets "remarquables" tels que celui initié en région Occitanie, COMETES (Compétences et métiers pour l'espace), piloté par l’Université de Toulouse à la tête d’un consortium qui ambitionne, à travers un dispositif transversal de formation aux métiers de l’ingénierie des systèmes spatiaux, de promouvoir les métiers de l’industrie spatiale. On peut également citer le projet eOLE Campus, porté par Airbus Opérations qui vise à offrir à 1.400 jeunes par an l’opportunité d’intégrer les entreprises de la filière. En région Normandie, également, le projet FOREP-Vé2030 concerne la formation en électronique de puissance destinée aux véhicules électriques. Pour rappel, lors de la "saison 1", le projet normand 3NC avait été lauréat : un projet qui s’inscrit dans le domaine du nucléaire avec en arrière-plan le développement de la filière des EPR de nouvelle génération dont le premier doit être installé sur le site de la centrale électronucléaire de Penly en Seine-Maritime.
Piloté par le secrétariat général pour l’investissement, qui dépend du Premier ministre, France 2030 est mis en œuvre par l’Ademe, l’ANR (Agence nationale de la recherche), Bpifrance et la Banque des Territoires (groupe Caisse des Dépôts).