Sécurité des femmes dans les espaces publics : la ville de Metz lance trois dispositifs pour ses habitantes

Le maire de Metz, François Grosdidier (ex-LR), a annoncé ce mardi 28 janvier la mise en place de plusieurs dispositifs pour lutter contre les violences faites aux femmes, dont la distribution de porte-clés d'alerte. Ces mesures complètent la création, en septembre, de places de stationnement réservées aux femmes et situées aux endroits les plus proches de l'entrée et de la sortie des parkings publics de la ville.

"Nous allons ajouter trois nouveaux dispositifs - le porte-clé d'alerte, l'application 'The Sorority' et le réseau Angela - à tout ce que nous faisons déjà en termes de protection et de présence humaine pour assurer la tranquillité, la sécurité de tous les habitants, de tous les visiteurs et en particulier des femmes", a indiqué François Grosdidier lors d'une conférence de presse.

Le porte-clé d'alerte, destiné à être utilisé en cas d'agression, "provoque une sirène à 140 décibels qui, neuf fois sur dix, fait fuir l'agresseur et, au minimum, attire l'attention", a expliqué l'édile. La mairie a commandé 1.500 porte-clés, d'une valeur de 9,60 euros chacun, qui seront distribués gratuitement aux Messines dans les semaines à venir, a indiqué à l'AFP le service de communication de la ville. Un petit équipement qui rappelle le sifflet "Repousse-relou" récemment créé et distribué (d'abord gratuitement puis à prix quasi-coûtant) par un jeune habitant de Caen, qui a immédiatement connu beaucoup de succès et a été commandé par plusieurs mairies, telles que celle de Quimper ou des mairies d'arrondissement parisiennes.

La mairie de Metz a par ailleurs signé une convention avec The Sorority, à qui elle apporte 4.000 euros pour former les utilisatrices de cette application gratuite, selon la même source. Créée en 2020, l'application The Sorority permet aux femmes qui se sentent en insécurité d'alerter d'autres femmes inscrites se situant à proximité grâce à la position GPS de leur téléphone.

Enfin, la ville souhaite développer le dispositif "Angela", un réseau de lieux sûrs (restaurants, bars, commerces...), où une personne qui se sent menacée peut se réfugier en demandant "Angela".

"La combinaison de ces trois nouveaux éléments, qui s'ajoutent à d'autres, permet vraiment de réduire le risque d'agression des femmes dans l'espace public et c'est le but que nous poursuivons", a expliqué le maire. "On ne demande pas aux personnes de se substituer aux forces de l'ordre en cas d'agression", a-t-il souligné. "Mais leur première intervention simplement pour entourer une personne qui n'est pas encore agressée, qui est incommodée, est déjà une première réponse qui permet de régler préventivement la plupart des cas."

 

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