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Sports - La Commission européenne satisfaite de la promotion de l'activité physique dans les Etats membres

Evaluant la mise en oeuvre des politiques publiques en faveur de l'activité physique bienfaisante pour la santé (APBS), Bruxelles constate que la France n'a mis en place que 14 des 23 indicateurs. La plupart d'entre eux impliquent les politiques locales : sport pour tous, actions en faveur du vélo, mesures éducatives, actions en faveur des seniors... L'UE vient par ailleurs de publier un bilan de la dernière Semaine européenne du sport.

La "promotion transversale de l'activité physique bienfaisante pour la santé (APBS)" connaît une "évolution positive" dans les Etats membres de l'Union européenne, affirme la Commission européenne dans un rapport récemment mis en ligne.
Dans ce document, la Commission nous apprend tout d'abord que 27 pays sur 28 (la Grèce n'a pas pris part à l'enquête) ont élaboré des politiques ou des plans d'action nationaux dans un ou plusieurs secteurs couverts par les 23 indicateurs constituant le cadre de suivi en matière d'APBS.
Globalement, un seul pays a entièrement mis en oeuvre l’ensemble des indicateurs (Finlande) et cinq pays (Belgique, Allemagne, Slovénie, Royaume-Uni et Hongrie) ont mis en oeuvre 20 indicateurs ou plus. La France, elle, n'a mis en place que 14 des 23 indicateurs. Les mauvais élèves, avec moins de 10 indicateurs, sont la Croatie, Chypre, le Portugal et la Slovaquie.
Le rapport fait par ailleurs remarquer que seuls sept pays ont mis en oeuvre des politiques couvrant tous les domaines thématiques du cadre de suivi (sport, santé, éducation, environnement, etc.). On trouve en tête des thématiques les plus souvent mises en œuvre, avec 22 pays concernés sur 27, la promotion des politiques nationales en matière de "sport pour tous" ainsi que les politiques dans le secteur de la santé. 17 pays ont ainsi introduit des formations relatives à l’activité physique dans les programmes de cours des professionnels de la santé.

La promotion des infrastructures de loisir en retard

Côté thématiques toujours, des politiques en faveur des APBS en lien avec l’environnement, l’urbanisme et la sécurité publique (y compris les transports) ont été mises en oeuvre dans 19 pays, Certains ont ainsi introduit des mesures d'incitations fiscales pour favoriser la marche ou l'utilisation du vélo : remboursement de la TVA sur l'achat de vélos, indemnité pour effectuer le trajet domicile/travail à pied ou à vélo.
Egalement plébiscitée : la thématique éducation. 19 pays ont mis en œuvre des politiques dans ce secteur et tous les Etats membres prévoient des heures d’éducation physique obligatoires dans les écoles. Certains pays vont même plus loin : les pauses actives entre les cours voire pendant les cours sont proposées respectivement dans 8 et 4 pays. Enfin, des actions locales visant à promouvoir l’activité physique auprès des seniors ont été rapportées dans 13 pays.
En revanche, la thématique visant à promouvoir des programmes "Clubs sportifs pour la santé", qui encouragent les clubs à investir dans des activités sportives liées à la santé, n'ont été mis en place que dans sept pays. Autre thématique peu prisée : les lignes directrices européennes pour l’amélioration des infrastructures pour l’activité physique de loisir n'ont été mis en œuvre que dans quatre pays.
Si la Commission se félicite d'une "évolution positive", elle pointe le manque de données fiables sur les niveaux d’activité physique dans la population. "La publication de données contradictoires obtenues à partir d’instruments d’enquête différents représente un problème qu’il est nécessaire de résoudre", conclut-elle. Son prochain rapport sur le sujet est prévu dans trois ans.

La jeune Semaine européenne du sport continue sa croissance

L'Union européenne vient par ailleurs de publier un bilan de la Semaine européenne du sport 2016, qui a débuté le 10 septembre dernier et s'est déroulée dans 31 pays. Cette deuxième édition a connu un fort développement. Le nombre d'événements organisés dans le cadre de la Semaine 2016 s'est élevé à 15.000, contre 7.000 pour la première édition, en 2015. Côté public, on a enregistré là encore 100% d'augmentation, avec 10 millions de participants contre 5 millions un an auparavant.
L'école a été le lieu le plus prisé des organisateurs d'événements : 96% des coordinateurs nationaux ont travaillé avec les écoles, tandis qu'ils ont été 80% à travailler avec des clubs de sports et des lieux publics ouverts, et 60% avec des entreprises et des salles de fitness.
Parmi les activités proposées, le rapport note notamment l'athlétisme, le badminton, le basketball, la boxe, le cyclisme, l'escalade, l'escrime, le football, le golf, la zumba, le handball, le karaté, etc.
Il est à noter que l'enquête menée par la Commission européenne à l'issue de cette deuxième édition met la participation des autorités publiques nationales ou locales en tête des facteurs-clés du succès de l'événement (72,13% de taux de réponse).
La troisième édition de la Semaine européenne du sport se déroulera du 23 au 30 septembre 2017.