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Informatique - Microsoft devient le partenaire numérique non-exclusif de la ville de Paris

Après un accord passé avec Lyon puis l'Association des petites villes de France, le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, a signé un "partenariat numérique" avec le maire de Paris Bertrand Delanoë, le 29 janvier. "Nous avons déjà épaulé ensemble une vingtaine de start-up qui ont créé plus de 200 emplois en moins de deux ans. C'est désormais 40 start-up qui seront aidées, dans le domaine du design numérique et des éco-activités", s'est enthousiasmé le maire de Paris, à l'hôtel de ville. Paris accueillera d'ailleurs, début juillet prochain, la compétition internationale Imagine Cup 2008. Celle-ci réunira des étudiants du monde entier, jeunes développeurs de solutions logicielles pour "trouver des solutions innovantes aux problèmes de l'environnement". Outre ce volet économique, l'accord poursuit également un objectif social "afin de permettre à des personnes sans emploi d'accéder aux technologies", a confirmé Bill Gates. Ce "partenariat pour la solidarité", selon les termes de la municipalité, devrait permettre le retour à l'emploi d'une centaine de jeunes, notamment des informaticiens au chômage, allocataires du RMI. Microsoft leur offrira des formations et "mobilisera ses contacts pour permettre le placement en entreprise". Les animateurs parisiens des centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS), qui ont déjà mis en place des cyberespaces, pourront également suivre un cycle de formation de 20 jours pour aider à "lutter contre la fracture numérique auprès des plus démunis", a insisté Bertrand Delanoë. Microsoft a déjà mis en place des partenariats technologiques similaires avec les villes de Barcelone, Manchester, Birmingham.
Par ailleurs, le premier  "centre sportif numérique" sera installé début 2009 à la porte de Montreuil dans le cadre du projet de réhabilitation mené dans ce quartier par la ville. Ce lieu mêlera les activités physiques et virtuelles avec une dimension éducative. Il proposera notamment aux jeunes du quartier "une pratique des jeux vidéo moins solitaire, dans un espace public, avec le soutien d'une équipe d'animateurs", précise la ville. Ce centre profitera de l'appui de l'association Capital Games, qui réunit notamment des entreprises de jeux vidéo, située dans ce quartier,  et d'Ubisoft, de l'autre côté du périphérique, à Montreuil. Cet accord n'est "pas exclusif", ont tenu à préciser les deux signataires. Il ne remet pas en cause l'engagement de la mairie de Paris pour les logiciels libres, choisis pour équiper la moitié de son parc informatique. "Je suis pour la concurrence et pour la liberté. Je garde une totale indépendance dans mes orientations et je le prouve", a affirmé le maire.

Luc Derriano / EVS