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Culture - Quatorze nouveaux labels "Villes et pays d'art et d'histoire"

Sur proposition du Conseil national des villes et pays d'art et d'histoire, Frédéric Mitterrand a annoncé, le 29 novembre, l'attribution de ce label très recherché à quatorze nouveaux territoires. Cette promotion - l'une des plus importantes de ces dernières années - distingue en premier lieu neuf communes. Six d'entre elles se voient ainsi décerner, à l'unanimité, le label "Ville d'art et d'histoire" : Beauvais (Oise), Metz (Moselle), Pau (Pyrénées-Atlantiques), Vincennes (Val-de-Marne), Saint-Denis (La Réunion) et Saint-Paul (La Réunion). L'attribution de la distinction à ces deux dernières villes s'inscrit dans le cadre du plan Outremer, lancé en 2009 et qui comporte un volet culturel.
Trois autres communes obtiennent le label "Ville et pays d'art et d'histoire" - La Charité-sur-Loire (Nièvre), Cognac (Charente) et Moissac (Tarn-et-Garonne) -, de même que le Pays Châtelleraudais (Vienne). Le label "Pays d'art et d'histoire" est décerné au Pays des Hautes Terres corréziennes et Ventadour (Corrèze). Enfin, trois autres territoires obtiennent une extension de leur label, sous la forme d'une modification de l'aire géographique ou d'une fusion de labels préexistants : le Pays de Vézère-Ardoise (Corrèze), le Pays des Pyrénées béarnaises (Pyrénées-Atlantiques) - par extension de la Ville d'art et d'histoire d'Oloron-Sainte-Marie - et la communauté d'agglomération Rouen–Elbeuf–Austreberthe (CREA, Seine-Maritime). Cette opération est une première pour le réseau, dans la mesure où elle résulte de la fusion de deux labels préexistants : ceux de la ville de Rouen et de la communauté d'agglomération d'Elbeuf. Avec cette promotion de novembre, le réseau compte désormais 163 villes ou pays d'art et d'histoire (dont 56 pays). Il offre ainsi un bon reflet de la richesse patrimoniale de la France, malgré quelques "trous" un peu voyants (Versailles, par exemple).
Doté d'une bonne visibilité et favorable au développement de l'attractivité touristique, ce label est conditionné par le respect d'un certain nombre d'engagements, matérialisés dans une convention signée avec l'Etat. Parmi ceux-ci figurent notamment le recrutement d'un animateur de l'architecture et du patrimoine et la mise en place d'un centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine (Ciap). De façon plus large, la collectivité attributaire du label doit s'engager à mettre en place des aides pour les publications et la formation des animateurs de l'architecture et du patrimoine et des guides conférenciers. Elle peut elle-même bénéficier, pour cela, de subventions du ministère de la Culture. Depuis 2008, ce dernier a entrepris de dynamiser et de faire évoluer le réseau, en prévoyant de renégocier les conventions tous les dix ans, "afin de mieux faire coïncider les politiques locales avec l'évolution des exigences du label".